The Slovene Reception of Jean Racin

Authors

  • Tone SMOLEJ

Keywords:

francoska književnost, dramatika, primerjalna študija, slovenska književnost

Abstract

L'auteur analyse la réception reproductive et productive de Racine chez les Slovènes. - A la fin du XVIIIe siècle, Jurij Japelj traduit la chanson spirituelle de Racine Cantique sur le bonheur des justes et sur le bonheur des réprovés. La traduction date de l'époque où le milieu janséniste en Slovénie a fait une ouverture importante envers la pensée et la culture françaises. Mais la traduction de Japelj démontre clairement que la variante slovène du jansénisme était relativement adoucie, puisque le traducteur a choisi de slovéniser "les élus" en "Lubi" (fr. approx. "chers") ce qui le fait reculer par rapport aux attitudes jansénistes envers les élus divins. A l'époque des Provinces Illyriennes, les oeuvres de Racine faisaient partie de la lecture scolaire obligatoire. C'est dans ce système d'enseignement qu'a été formé Matija Čop qui, dans son Gradivo za zgodovino slovenskega slovstva (fr. Matériaux pour l'histoire de la littérature slovène) a attiré l'attention sur les divergences entre les jansénistes français et slovènes en se rapportant à l'Abrégé de l'histoire du Port-Royal de Racine. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Racine est mentionné par deut littérateurs slovènes de renommée, Josip Stritar et Janko Kersnik. Dans une pièce dramatique de Kržišnik, Agapiz, on peut parler d'une réception productive, parce qu'elle rappelle sensiblement Andromaque de Racine. Dans les deux ouvrages le souverain a le pouvoir sur la femme qu'il aime. Son chantage repose sur la détention en ôtage du fils de la femme. Dans la première partie du XXe siècle, Racine est simultanément considéré par les publicistes de gauche et de ceux du côté catholique. A l'occasion du tricentenaire de Racine, le lycée de l'archevêché de Šentvid met en scène Athalie en français. En 1928, le premier extrait de Phèdre est traduit en slovène. En 1953, Britannicus est pour la première fois représenté en langue slovène. Janko Moder a traduit la pièce en deux versions dont l'une en endécasyllabes, l'autre en alexandrins selon le modèle de "Pisanice". Dans les années soixante-dix, Udovič a publié une traduction influente de Phèdre. traduction qui sémantiquement est proche de l'original, mais qui fait abstraction de la règle des rimes consécutives et qui dépasse en nombre de vers la version originale. En fin des années quatre-vingts, Iphigéni à Aulis est traduite par l'évêque Jožef Smej. Et dans la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, le théâtre complet de Racine est publié en traduction de Marija Javoršek. Boris A. Novak, qui a contribué à cette édition par une étude exhaustive intitulée Essai sur Racine, a créé en fin des années 90 la pièce Kasandra, "une tragédie racinienne".

Published

1999-03-15

How to Cite

SMOLEJ, T. (1999) “The Slovene Reception of Jean Racin”, Slavistična revija, 47(3), pp. 297–319. Available at: https://srl.si/ojs/srl/article/view/COBISS_ID-11215458 (Accessed: 22 November 2024).

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